Laurence Sauvageau
Polyvalente Saint-François, Beauceville
Depuis les années 50, l’humain est en quête de l’espace. Cependant, malgré tous les aspects positifs que les voyages spatiaux nous apportent: ils polluent.
De plus en plus de déchets gravitent autour de notre planète et ce n’est pas sans conséquence.
D’où viennent-ils?
Premièrement, ces déchets sont notamment des propulseurs de fusées, des satellites dysfonctionnels et de nombreux petits débris résultant de collisions entre des débris plus gros ou d’explosion d’engins spatiaux. En 2019, sur les 4000 satellites en orbite autour de notre planète, seulement 1700 étaient encore actifs: c’est moins de la moitié. Le problème est que le nombre de débris est exponentiel, car chaque collision en crée d’autres.
La masse totale de déchets en orbite autour de la Terre est d’environ 9000 tonnes.
Quel genre de problème causent-ils?
Plus de 135 millions de débris sont en orbite autour de la Terre, ceux-ci pouvant mesurer quelques millimètres seulement et pourtant causer de sérieux dégâts. Ils mettent en danger les satellites et la Station spatiale internationale. La vitesse que ces objets peuvent atteindre rend l’impact dommageable même s’ils sont de petite taille et fait en sorte que toute collision pourrait s’avérer fatale. C’est ce qui est arrivé en 2009, lorsque deux satellites sont entrés en collision. Le satellite américain Iridium 33 a explosé après s’être fait percuter à 42 000 km/h par le satellite russe Kosmos 2251.
Quel réel impact cela pourrait-il avoir sur nous?
Si ça semble sans importance, un trop grand nombre de rebuts dans l’espace pourrait avoir de graves conséquences. Le syndrome de Kessler est un scénario envisagé par l’astrophysicien Donald J Kessler selon lequel, dépassé un certain nombre de déchets spatiaux, les objets en orbite s’heurteraient fréquemment. Cela produirait de nouveaux débris et augmenterait du même coup de façon exponentielle le nombre de débris et la probabilité d’impacts. Cela pourrait causer la destruction de tous les objets spatiaux et ainsi nous priver de nos satellites. Par le fait même, ça nous priverait de l’aide qu’ils nous apportent pour la communication et de la navigation, par exemple. Cela pourrait même créer une enveloppe de déchets autour de la terre qui rendrait les sorties dans l’espace impossibles.
Comment se débarrasser de ces rebuts?
Quelques moyens ont été inventés pour retirer les plus gros déchets spatiaux. Une solution déjà utilisée est de les repousser dans l’atmosphère terrestre où ils se consument. Utilisant cette technique, des satellites dotés de harpons ou de filets ont été envoyés dans l’espace pour en capturer. Ensuite, ils ont déployé une grande voile qui a fait en sorte que tous deux soient déviés vers l’atmosphère. De plus, d’autres procédures pratiquant la même façon de faire ont été élaborées, comme d’installer des moteurs sur les rebuts ou de les pousser vers la terre avec des satellites éboueurs. Les scientifiques travaillent aussi sur des rayons laser qui pousseraient les épaves de satellites.
En résumé, la pollution n’est pas seulement un problème terrestre, il s’étend jusque dans l’espace. Ces déchets que nous produisons pourraient nous priver d’une aide précieuse pour la communication ainsi que la navigation et ce serait de notre faute uniquement. Il y a aussi plusieurs types de recherches scientifiques qui ne seraient plus possibles si nous n’étions plus capables de quitter la Terre (comme la recherche d’une autre forme de vie). Nous continuerons d’envoyer des objets dans l’espace et c’est pourquoi il faut régler ce problème avant que ce ne soit plus possible.
Sources:
Photo: parlons science, https://parlonssciences.ca/ressources-pedagogiques/les-stim-en contexte/debris-spatiaux
Science et vie (2021). “Comment pourrait-on dépolluer l’espace de ses déchets”. https://www.science et-vie.com/questions-reponses/comment-pourrait-on-depolluer-l-espace-57488. Consulté le 28 janvier 2022.
Parlons science (2020). “débris spatiaux”. https://parlonssciences.ca/ressources-pedagogiques/les-stim en-contexte/debris-spatiaux. Consulté le 27 janvier 2022.