Nous sommes tellement habitués aux viandes traditionnelles. Le bœuf, le porc et le poulet sont des viandes qui fréquentent régulièrement nos assiettes. Mais, pourquoi ne considérons pas aussi la viande provenant d’animaux plus petits, les insectes par exemple?
Pourquoi l’agriculture et le pâturage posent un sérieux problème pour notre planète ?
La FAO (L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture) indique que la production agricole devrait augmenter de 70% pour nourrir la population mondiale attendue de 9,1 milliards en 2050.
Cependant, l’agriculture est une des industries les plus polluantes au monde et qui cause le plus de dommage à la nature. Selon une étude financée par le programme d’environnement des Nations-Unies et la Grande-Bretagne, environ 86% des 28 000 espèces en danger d’extinction sont menacées par l’agriculture pratiquée autour du globe.
De plus, l’élevage de bétail tels les vaches, les porcs et les poules occupent aussi beaucoup d’espace. Selon la même étude, environ 80 % de tout ce territoire agricole est strictement destiné pour élever et nourrir notre précieux bétail que nous consommons quotidiennement.
Cette industrie nécessite alors des milliers de tonnes de ressources chaque année et rejette une quantité phénoménale de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, polluant l’atmosphère et tout cela est causé par le nombre grandissant de bouches à nourrir.
Les bibittes, une petite solution à un grand problème
Naturellement, le problème provient des animaux que nous décidons d’élever qui consomment beaucoup trop de ressources et polluent beaucoup trop notre planète pour la quantité de viande qu’elles produisent.
Comparativement aux poules, cochons et vaches qu’on est habitué à manger, des animaux tels que les insectes sont beaucoup plus rentables en termes d’énergie, nourriture, eau et de force physique nécessaire pour maintenir ces petites créatures.
Non seulement que leur maintien génère beaucoup moins de gaz à effet de serre, mais les excréments produits par les insectes sont un excellent fertilisant.
Des pays qui ont opté pour un plat plus insectivore
Le Madagascar élève maintenant une espèce de sauterelle riche en vitamine B, fer et protéine pour combattre la malnutrition et la tuberculose, des problèmes menaçant les résidents du pays depuis longtemps. Cette mission vise aussi à diminuer la coupe de territoires forestiers pour libérer de l’espace agricole et la chasse de spécimens d’espèces en danger.
Au Canada, une compagnie sous le nom de Loblaw’s a ajouté de la poudre de protéine provenant de sauterelle à leur menu d’articles. Ceci est une des premières tentatives d’introduction de l’idée d’insectes comme source de nourriture dans les marchés canadiens. Après cela, plusieurs autres firmes ont suivi la tendance et créé leur propre version de ce produit.
Vidéo publicitaire visant à normaliser la consommation d’insectes :
Mais pourquoi ne passons-nous pas de la chair de bétail à de la chair d’insecte?
Un des problèmes majeurs avec la commercialisation internationale d’insecte comme source de nourriture sont les tabous culturels. Par exemple, il est considéré dans plusieurs pays «civilisés» que consommer des insectes étaient dégoutant, voire associé à la saleté.
Ceci rend la consommation d’insecte beaucoup plus rare dans ces pays, contrairement aux pays tel le Mexique, où il est banal de voir quelqu’un grignoter une sauterelle ou un grillon.
Si nous voulons populariser ce marché dans l’Amérique du Nord ou l’Europe, nous devrions rendre la consommation d’insectes plus socialement acceptable et inviter plus de gens à gouter à de la chair d’insecte pour essayer de changer leur avis.
David Telcian, école d’éducation internationale de Laval
Sources :
https://time.com/5942290/eat-insects-save-planet/