L’impact humain: néfaste pour la faune

L'impact humain sur la fauneLaurence Sauvageau

Polyvalente Saint-François, Beauceville

Nous, les humains, sommes l’espèce animale la plus évoluée. Nous avons inventé des technologies remarquables pour aider dans notre quotidien. Cependant, celles-ci sont parfois nuisibles pour les autres espèces. Il sera question de l’impact néfaste que l’homme a sur différents animaux sauvages, notamment à cause de la pollution, de la déforestation, de l’urbanisation et de la surpêche.

Une première espèce que l’humain menace est le béluga. La population de ce mammifère marin, qui prospérait autrefois dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent avec une population de 10 000 individus, est maintenant menacée et estimée à 900 spécimens. La pollution sonore, soit des bruits nuisibles causés principalement par les bateaux, est parmi les principales menaces pour les bélugas. Ces animaux repèrent leurs proies, leurs prédateurs et leurs congénères grâce à l’écholocalisation, soit en émettant une onde sonore, qui, en ricochant sur un objet, transmettra sa localisation et sa taille. La communication entre les membres d’un troupeau et l’écholocalisation sont affectées par les bruits environnants et les rendent difficiles à faire.

Le béluga n’est pas la seule espèce touchée par la pollution sonore, toute la faune marine est affectée. Pour certains types d’animaux, les sons servent à trouver leurs partenaires, guider leurs déplacements, défendre leur territoire ou attaquer leurs prédateurs. Avec des bruits envahissants venant de toute part, ils ne peuvent plus faire ça.

Aussi, avec l’étalement urbain, nous détruisons des habitats naturels. L’urbanisation et la déforestation sont tous deux liés, car il faut défricher une terre pour pouvoir y construire. Avec le nombre d’humains qui augmente, le nombre de domiciles augmente lui aussi, ce qui fait que de plus en plus de forêts sont défrichées: c’est une réaction en chaine.

Près de 20% de la forêt amazonienne, qui est la plus grande forêt du monde, a disparu et 920 000 km2 de forêt ont été perdus dans le monde entre 2000 et 2015.

La déforestation est un grave problème, car les arbres sont une ressource très importante pour tous les êtres vivants. En plus de purifier l’air en se nourrissant de dioxyde de carbone et en rejetant de l’oxygène, les forêts du monde servent d’habitat pour des milliers d’animaux. En détruisant ces forêts, ces animaux perdent leur habitat ainsi que leur source de nourriture et plusieurs en meurent.

Le caribou est un exemple des animaux en situation précaire, dû à l’étalement urbain et à la déforestation. Cette espèce est victime des activités humaines comme l’exploitation minière et forestière, qui lui causent beaucoup de stress. Cela est lié au fait que leur habitat se dégrade, notamment à cause des changements climatiques. Lors du dernier dénombrement, nous avons appris qu’il ne restait plus que 70 individus en Gaspésie, alors qu’en 1950 on en comptait entre 700 et 1500.

De plus, la surpêche est aussi un problème d’envergure. Dans les 70 dernières années, 6 milliards de tonnes d’animaux marins ont été pêchés. À cause de cette surexploitation des ressources marines, 83% des animaux d’eau douce sont en déclin. Ainsi, depuis 1996, la quantité de produits de la mer ne cesse de diminuer petit à petit.

Le saumon est justement menacé par la surpêche. Pour subvenir à une demande croissante, des tonnes de saumons sont pêchés chaque jour. Ce rythme effréné ne laisse pas le temps aux populations de se reconstruire et c’est pourquoi le nombre de saumons de l’Atlantique a diminué de moitié en seulement 20 ans.

Les moyens qui nous aident à combler nos besoins peuvent grandement nuire aux animaux. Les forêts que nous défrichons pour leurs ressources sont aussi l’habitat de nombreuses espèces qui souffrent de cette perte. Également, les poissons que nous pêchons en trop grand nombre menacent de s’éteindre. Il y a aussi de nombreuses autres façons dont nous détériorons la vie des animaux directement ou indirectement. Le braconnage, la pollution, l’empiètement sur leur territoire et le réchauffement climatique en font tous partie.

Mot de l’équipe de NOUVELLE GÉNÉRATION
Alors comment sauver les animaux sauvages?

  1. Créer plus de parcs nationaux protégés par le gouvernement permettra de préserver les habitats des animaux sauvages ainsi que les arbres qui purifient l’air. De cette façon, on va aussi combattre la pollution, alors c’est la solution idéale. Comment faire pour y arriver? Il suffit de regarder l’exemple du Comité de la sauvegarde de la rivière Peribonka, qui a organisé avec d’autres activistes une manifestation en août 2021 devant le bureau du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) à Jonquière ( avec seulement 80 participants) pour empêcher la déforestation de la rivière Peribonka et déjà en septembre 2021, le gouvernement du Québec annonçait qu’il annulait les coupes forestières prévues à Péribonka. De plus, la Grande Marche pour la protection des forêts en octobre 2021 a permis de mobiliser des centaines de gens et des discussions ont repris avec le gouvernement pour protéger plus de territoires au sud du Québec.
  2. Personellement, ne pas acheter de produits faits avec de la fourrure d’animaux sauvages est crucial. Certains manteaux, par exemple, sont décorés avec de la fourrure d’animaux, malheureusement. Cela veut dire que ceux qui achètent de tels produits financent et encouragent des tueurs d’animaux. Comme il y a une panoplie d’alternatives à la fourrure, on peut faire une différence en achetant des vêtements tout aussi chauds qui utilisent de nouveaux matériaux.
  3. Signer des pétitions des organismes à but non lucratif, qui luttent pour la protection des animaux partout dans le monde est aussi très important. Voici trois organismes connus qui ont un grand impact positif:
    1. World Wildlife Fund
    2. Greenpeace
    3. Les Amis de la Terre 

 

Laurence Sauvageau

Polyvalente Saint-François, Beauceville

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Sources:

Photo: Vivre demain, https://vivredemain.fr/2014/12/11/affiches-choquantes-lutte-contre-deforestation/

L’escalade nautique (2021). “La pollution sonore perturbe considérablement la vie marine”. https://www.escalenautique.qc.ca/nouvelles_detail/la-pollution-sonore-perturbe-considerablement-la-vie-marine/. Consulté le 5 janvier 2022.

Cathrine Hours (2018). “La terre a perdu 60% de ses animaux sauvages en 44 ans”. https://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201810/29/01-5202155-la-terre-a-perdu-60-de-ses-animaux-sauvages-en-44-ans.php. Consulté le 6 janvier 2022.

WWF. “Le saumon, un poisson en danger”. https://www.wwf.fr/especes-prioritaires/saumons. Consulté le 6 janvier 2021.

Gouvernement du Québec (2021). “Espèces fauniques menacées ou vulnérable au Québec”. https://www3.mffp.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/fiche.asp?noEsp=1&_ga=2.138836659.1276335845.1641498102-1975687965.1620328605&_gl=1*1hjqzja*_ga*MTk3NTY4Nzk2NS4xNjIwMzI4NjA1*_ga_7KG0CGH2EY*MTY0MTQ5ODEwMS4xLjAuMTY0MTQ5ODEwMS4w. Consulté le 6 janvier 2021.