Et que la lumière soit!

Dans le monde, il existe plusieurs sources de lumière artificielles et créées par l’homme, mais il en existe aussi produites naturellement. C’est le cas de la bioluminescence, une lueur générée par certains animaux. Ces créatures sont si mystérieuses que l’on ne connait pas exactement comment elles produisent cette fluorescence.

La bioluminescence

La bioluminescence est créée par une réaction chimique entre une molécule appelée luciférine et une enzyme appelée luciférase. Cette source de lumière n’est pas d’une température très élevée et est produite par des êtres vivants ou par des bactéries qui se trouvent dans une cavité nommée vésicule ou photophore en-dessous de leur peau. Elle leur donne l’occasion de communiquer avec d’autres animaux au cours de la nuit ou encore de berner leurs prédateurs.

Les champignons lumineux

 Plusieurs plantes et animaux ont recours à la bioluminescence. Environ 95% des espèces vivant au fond des océans (à 4 000 mètres et plus) l’utilisent dans leur vie quotidienne. On trouve aussi des insectes et des plantes terrestres, comme le champignon lumineux qui vit dans les sous-bois. Saviez-vous que ces champignons phosphorescents peuvent se nourrir d’éléments présents dans leur milieu de vie? En effet, ils mangent les feuilles mortes et le bois où ils habitent. Répartis sur plusieurs endroits du globe, comme l’Amérique du Sud, l’Asie et les Caraïbes, 71 types de champignons brillent d’une lueur verte à la nuit tombée. Les scientifiques font plusieurs hypothèses sur l’utilité de cette luminescence. L’une d’elles est qu’ils s’en servent pour inciter des animaux à s’approcher et disperser les spores, qui leur permettent de se reproduire, un peu comme le pollen des fleurs.

Les lucioles

Ces petites lanternes sont retrouvées surtout en été et dans différentes contrées du monde. Il existe près de deux mille types de lucioles sur Terre plus souvent dans les régions chaudes.

 

Certains de ces vers luisants ont une façon unique de communiquer : celle-ci, ressemblant au code morse que l’on connait, se sert de lumières durant la nuit. Les mâles et les femelles vont ainsi se rencontrer et s’accoupler. Les œufs seront également phosphorescents en continu, tout comme leurs larves. Par contre, il faut faire attention à certaines espèces de lucioles, comme des femelles appelées Photuris, qui copient ce code lumineux pour attirer les mâles. Au lieu de s’accoupler, elles vont les engloutir. Surprenant, non?

 

Le poisson dragon

Aussi appelé poisson piège à rat (ou son nom latin Malacosteus), le poisson dragon possède une étonnante mâchoire menaçante remplie de dents aiguisées. Il crée de la bioluminescence rouge et illumine ses proies sans être remarqué. Et ce n’est pas pour rien! Comme elles ne sont capables de percevoir la lumière que si elle est verte ou bleue, il est facile pour ce poisson de s’approcher et d’emprisonner ses proies sans même qu’elles l’aient vu. Cette technique est très efficace, car le nombre de victimes qui ont réussi à s’enfuir n’est pas vraiment élevé. Pour sûr, ce poisson dragon ne risque pas de mourir affamé.

Il existe plein d’autres animaux bioluminescents dans le monde. Par exemple, le calmar de verre qui habite les eaux tropicales dans les profondeurs emploie lui aussi la luminescence. Enfin, il suffit d’être curieux pour pouvoir les connaitre un peu plus!

 

Journaliste : Aurélie Al-Khoury, secondaire 1, école d’éducation internationale de Laval

 

Sources :

GRUNDMANN, Emmanuelle et Marie-Odile MONCHICOURT. Ingénieuse nature: quand la vie fait preuve d’invention, 2011, 208 p.

Images:

https://pixabay.com/photos/mushrooms-illuminated-magical-5672656/

https://pixabay.com/photos/insect-nature-yard-firefly-5151913/

https://pixabay.com/photos/firefly-forest-green-2713649/

Edith Widder/HBOI, Public domain, via Wikimedia Commons https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Photostomias.jpg