La pollution électronique menace-t-elle notre futur ?

Voici un article spécial du Journal étudiant d’Armand-Corbeil de l’école secondaire Armand-Corbeil, à Terrebonne, Lanaudière. Un grand merci!

Par Florence Arbour

Depuis quelques années,on prend conscience de plusieurs dangers environnementaux comme la pollution atmosphérique ou encore la pollution due aux déchets mal disposés. Cependant, depuis peu, un nouveau facteur entre en compte: la pollution générée par nos déchets électriques et électroniques. Alors, on se demande comment ce facteur pourrait nuire à la planète.

Qu’est-ce que la pollution électronique ?

Les déchets d’équipements électriques et électroniques sont une catégorie de déchets constituée des équipements en fin de vie, fonctionnant à l’électricité, comme les ordinateurs, imprimantes, téléphones portables, appareils-photo numériques, réfrigérateurs, jeux électroniques, télévisions, etc.).

Ces déchets ont une empreinte écologique très élevée, donc, lorsqu’ils sont finis et jetés à la poubelle, ils ont un impact très influent sur notre planète. Plusieurs d’entre nous les mettent aux ordures, créant ainsi un problème environnemental sérieux.

Saviez-vous que

les déchets électroniques renfermaient des substances extrêmement nocives pour la santé humaine et celle des écosystèmes comme le mercure, le plomb, l’amiante ou l’arsenic?

Ils constituent donc

de véritables « bombes » électroniques lorsqu’ils se retrouvent dans les lieux d’enfouissement.

 

Un problème majeur

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) estime qu’entre 20 et 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produites chaque année dans le monde. Au Canada, deux études publiées en 2003 soulignaient déjà que 140 000 tonnes de matériel électronique étaient dirigées vers les sites d’enfouissement canadiens chaque année, où elles contaminaient graduellement sols et nappes phréatiques. Aux États-Unis, les déchets électroniques sont pour la plupart stockés dans des décharges, une infime quantité est incinérée et une autre petite quantité est recyclée. Ainsi, l’Agence de protection de l’environnement (APE) estime que 70% des ordinateurs et 80% des téléviseurs sont déposés dans des décharges. Et seulement, 20% des déchets électroniques sont recyclés. Donc, seulement le 1/5 de nos déchets électrononiques est bien recyclé.

Quelques solutions possibles

Aux États-Unis, le recyclage devient obligatoire et les déchets doivent être pris en charge par des filières et entreprises spéciales. Aussi, la convention de Bâle, une directive internationale,  impose aux pays exportateurs de déchets dangereux de signaler au destinataire la nature des déchets. Au Canada, on nous recommande de changer nos habitudes de consommation en réparant ses appareils, plutôt que de les changer. On peut également donner nos vieux appareils encore en état de marche à des amis ou a des organismes de bienfaisance. N’oubliez surtout pas de choisir des marques qui utilisent des produits recyclés ou qui proposent un programme de recyclage. Essayez aussi d’acheter vos appareils dans des magasins qui offrent des programmes de recyclage et reprennent les vieux appareils.

Finalement, une fois la vie de vos appareils électroniques à terme, apportez vos vieux appareils électroniques au centre de recyclage plutôt que des les laisser sur le trottoir ou de les mettre à la poubelle. 

Une perte économique

En 2006, la production de DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques)  estimée par l’ONU était de 50 millions de tonnes, soit l’équivalent de plus de 1 428 000 camions, et une part significative de ces déchets était constituée de métaux rares ou précieux. Malheureusement, ces métaux ont été jetés et gaspillés. Cette perte économique importante aurait pu être évitée par le simple fait de recycler ces DEEE.

Par ailleurs, le PNUE  (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) souligne que plusieurs métaux spéciaux nécessaires au développement des technologies propres sont en voie d’épuisement, faute de recyclage. Pourtant, au Québec, par exemple, à peine 6% du matériel informatique et électronique est recyclé, même si 80% des pièces informatiques et électroniques sont recyclables ou réutilisables, selon Recyc-Québec.

Conséquences sur l’environnement

Évidement, la pollution électronique engendre plusieurs conséquences environnementales telles la pollution des sols, la contamination de l’eau (nappe phréatique, cours d’eau), la contamination de l’air, la contamination de la chaine alimentaire, des produits issus de l’agriculture et l’augmentation du nombre de décharges ou dépotoirs.

Toutes ces conséquences ont un impact très important sur notre empreinte écologique. Le stockage des déchets est une des causes principales de ces conséquences.

Conséquences sur notre santé

La santé des travailleurs est également mise à rude épreuve. Les travailleurs ayant pour tâche de disposer des produits électroniques ne disposent pas de protection adéquate lorsqu’ils sont en contact direct avec ces produits. La poussière qu’ils inhalent porte atteinte à leur système respiratoire, ce qui peut provoquer toux, infection, suffocation, asthme et irritation des yeux. Leur peau est aussi fortement endommagée, car ils sont exposés à des métaux lourds, tels le plomb, le mercure, le cadmium, qui sont des substances cancérigènes et qui endommagent le système nerveux, sanguin, reproductif, respiratoire, les reins et les os. Ces employés sont aussi à risque de recevoir des chocs électriques lors du démantèlement des objets. 

 

Par Florence Arbour

Cet article est la gracieuseté du Journal étudiant d’Armand-Corbeil de l’école secondaire Armand-Corbeil, à Terrebonne, Lanaudière. Tous droits réservés. Merci beaucoup!