La crosse

Le sport le plus connu du Québec est le hockey, qui est souvent nommé comme étant le sport national du Canada, cependant, il y a un sport bien plus ancien créé au Québec, la crosse, qui est d’ailleurs le sport national canadien d’été. Ce texte portera sur sa date de création, la découverte par les colons français et les origines de ce sport.

La crosse a été découverte au 17e siècle, plus précisément en l’an 1630, par les colons français alors qu’elle avait été déjà été inventée au 12e siècle par des peuples autochtones comme les Sioux et les Hurons Wendats. Des missionnaires jésuites furent les premiers à observer ce sport dans la vallée du Saint-Laurent, au Canada.

La crosse a été nommée ainsi au 19e siècle par les colons français, dont Jean de Brébeuf, à cause de l’allure du bâton ressemblante à la crosse de l’évêque. Les colons ont énormément pris intérêt au sport autochtone au point d’entreprendre un processus de codification pour le coloniser et se l’approprier. De plus, comme les équipes françaises n’étaient pas en mesure de vaincre les équipes autochtones, ils ont pris la décision de changer les règles en faveur de leurs équipes.

Aujourd’hui, nous savons et assumons que cette pratique sportive est d’origine autochtone. D’après ses premiers fondateurs, la crosse est un don de leur créateur, équivalant à Dieu des croyances autochtones. À la base, les peuples autochtones pratiquaient la crosse comme étant un rituel de remerciement envers leur créateur. En effet, celui qu’ils appelaient ‘’le grand esprit’’ leur avait, selon eux, donné une vie pleine et sereine et joué au tewaaraton ou baggataway, plus communément appelé la crosse, ce qui était un signe de respect et de remerciement envers ce personnage vénéré. Cette pratique est encore très présente autant dans les tribus et réserves autochtones que dans la société québécoise. Dans certaines communautés amérindiennes, la crosse reste un enseignement fondamental. Malheureusement, ce n’est pas le cas des familles originaires de colonisations françaises, puisque c’est un sport réservé aux gens issus de milieu aisé.

La crosse est également connue pour être un des premiers sports à avoir été organisé au Canada et même dans toute l’Amérique du Nord. Cette pratique est aujourd’hui un enseignement d’effort collectif, de persévérance et de respect d’autrui pour les générations à venir. La crosse a été nommée sport national d’été du Canada en 1994 par William George Beers, car elle était -et est toujours- selon lui ‘’le meilleur outil de développement moral et physique parmi tous les jeux du  monde sportif’’.

Était-ce politiquement correct envers les communautés autochtones de s’approprier le sport des premières nations ?

Non, les premières nations ont signé un traité d’appropriation afin de conserver une relation de paix avec les nouveaux arrivants. Forcément, elles pensaient pouvoir conserver leurs territoires et ressources en échange du don de leur jeu. Cependant, les colons français avaient une toute autre intention. En fait, c’est grâce au missionnaire jésuite Jean de Brébeuf que le sport est devenu populaire auprès de la toute nouvelle société québécoise. En effet, en premier lieu, la crosse était mal vue par les Canadiens en raison de sa violence physique. L’influence de Brébeuf incite donc les Bas-Laurentiens à apprendre le jeu.

La crosse appartient-elle réellement aux Québécois ?

D’un point de vue légal, oui. Comme les communautés autochtones ont signé de leur plein gré le traité, le sport appartient aux Québécois aux yeux de la société. Cependant, si nous remontons dans l’histoire, nous pouvons observer que la crosse avait des valeurs religieuses et patrimoniales chez les autochtones bien plus que chez les Canadiens. Donc, tout dépend du point de vue de l’individu interrogé et de ce qui l’influence. Par exemple, si vous posez cette question à quelqu’un d’origine autochtone, celui-ci vous répondra très probablement que la crosse appartient aux communautés amérindiennes. Au contraire, si vous interrogez quelqu’un issu d’une famille d’origine québécoise, ce quelqu’un risque de vous faire voir d’un point de vue légal. La réponse à cette question est donc différente pour chaque personne.

En bref, la crosse est un  sport riche en culture en raison de sa longue histoire. Pour finir, j’espère que vous avez appris de nouvelles choses sur l’origine de ce sport et sur la culture des premières nations. Saviez-vous que la crosse est le sport d’équipe le plus vieux du Canada ?

 

P.S.: Ce texte a été en grande partie rédigé par moi-même, mais également avec l’aide d’un autre élève de l’école, qui a préféré garder l’anonymat, c’est pourquoi je ne peux point mettre son nom en référence. Merci de votre compréhension.

Madeleine Plisson, école d’éducation internationale de Laval

Source de l’image:

Ravs62687 at the English Wikipedia, Public domain, via Wikimedia Commons https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hopkins_lax.jpg

La Gazette de l’ÉÉIL