Rencontre incroyable avec l’humoriste Christine Morency

Faire rire le public, c’est tout un talent!

Voici une belle entrevue avec l’humoriste Christine Morency, réalisée par le Journal étudiant L’EXCEPTION, du Collège Saint-Paul, pour en apprendre plus sur ce métier extraordinaire. Un grand merci!

Entrevue avec Christine Morency

Amélie Nadeau

Être dans le domaine artistique n’est pas toujours facile! Il faut faire sa place auprès des Québécois et personne n’a de contrôle sur les opportunités qui vont s’offrir. C’est pourquoi, j’ai voulu en apprendre un peu plus sur ce métier difficile. Christine Morency est la parfaite candidate pour nous parler de son début de carrière. Elle a même fait une apparition dans Prière de ne pas envoyer de fleurs avec Maripier Morin. Un gros bravo pour ce merveilleux sketch qui était, selon moi, le plus drôle de toute la soirée!

http://mileexend.com/fr/publication/christine-morency

Quel a été votre parcours pour en arriver à vouloir faire de l’humour? 

J’ai commencé à faire du théâtre en 5e secondaire, à l’école Sophie-Barat dans Ahuntsic. Mon professeur, Luc Brisebois, était très inspirant et il laissait beaucoup de place aux étudiants qui avaient envie de créer. J’ai donc touché un peu à tout. J’ai fait certains décors pour la pièce en peinturant des cartons (c’est pas nouveau que les écoles publiques manquent de budget!). J’ai écrit une scène dans cette pièce parce qu’une étudiante n’avait pas de rôle.

J’ai poursuivi mes études en théâtre au cégep Marie-Victorin, puis j’ai fait mes auditions pour les grandes écoles de théâtre. Après trois ans d’auditions, j’ai finalement été acceptée à l’école de théâtre de St-Hyacinthe. Après un an, j’ai été coupée puisqu’ils ne gardent que 12 étudiants sur 24. Le coup a été dur.

J’ai travaillé 8 ans auprès des personnes en situation d’itinérance et je comblais mon besoin de scène avec l’improvisation. L’improvisation est extrêmement formatrice. On apprend la répartie, les limites de certaines blagues, être à l’écoute du public (ce qu’il trouve drôle et pourquoi), on peaufine son personnage comique.

Mais l’improvisation est un jeu d’équipe et mon besoin de faire rire était de plus en plus grand. Lorsque je touchais un filon comique, souvent, je me lançais au détriment de l’histoire et de mes partenaires.  Alors, j’ai osé le saut en humour il y a un an et demi. Depuis, je réalise mon plus grand rêve : être sur scène pour faire rire!

Quels sont vos projets dans le futur en tant qu’humoriste ou dans la vie en général?

Mon plus grand projet est de faire un One woman show. Je rêve de faire tourner un spectacle autour de la province pour rencontrer le plus de gens possible! Et les faire rire! J’ai mis les deux pieds dans mon rêve et mon plus grand souhait, c’est que ce rêve ne se termine jamais!

Je me demandais également si vous pouviez me faire une liste des pours et des contres à propos de votre métier. Qu’est-ce que vous aimez dans ce travail et quels sont les moins bons côtés de la vie d’une humoriste?

Les bons côtés :

On rencontre tout plein de gens et le côté humain est souvent merveilleux.

Le public est généreux. Au Québec, on a la chance d’avoir des gens qui aiment rire et qui nous le rendent bien!

Le travail se fait toujours dans le plaisir. Les gens qui font ce métier-là sont passionnés et ça donne l’impression que le travail est facile à faire. Tout se fait dans le rire. Alors même si on travaille longtemps, fort et beaucoup ; c’est toujours amusant!

Les mauvais côtés :

Il y en a peu, mais le principal c’est qu’on est souvent loin de chez soi. En tournée, dans différentes villes. Et comme les spectacles se font le soir, on a moins de temps pour la famille et nos amis. Heureusement, j’adore bruncher! Donc ma vie sociale en dehors de mon métier, se passe souvent de jour. On s’adapte!

Aussi, comment avez-vous eu l’opportunité de jouer dans l’émission Prière de ne pas envoyer de fleurs? Et pourquoi avez-vous eu envie d’y participer?

On m’a proposé de fait un sketch pour l’émission et j’ai tout de suite accepté! L’idée me faisait beaucoup rire. C’est une émission que j’adore écouter alors c’était pour moi un privilège d’y participer!

J’ai eu la chance d’avoir un public en or ce soir-là! Tout était parfait! J’en garde un excellent souvenir!

J’aimerais finir en beauté avec: Quels sont vos conseils pour débuter le métier d’humoriste?

1- Il faut travailler fort : C’est beaucoup de travail ce métier-là. Il faut être discipliné ce qui n’est pas toujours facile! Mais quand la passion y est, c’est le plus beau métier du monde!

2- Se remettre continuellement en question : Il ne faut pas avoir peur de la critique. Il faut chercher à s’améliorer. Tout le temps. Après un spectacle, que celui-ci se soit bien passé ou non, il faut se demander ‘‘Qu’est-ce qui a fait que ça a fonctionné ce soir et pas hier? Comment faire pour que ce soit bon demain?’’.

3- Et garder les pieds sur terre. Le succès peut être enivrant. Mais il faut rester humble : L’artiste n’est rien sans les gens qui l’entoure et le public qui le consomme. Appelez-moi Gandhi!

Pour conclure, cette artiste en devenir va nous en mettre plein la vue dans les années futures. Et on espère qu’elle va trouver la place qu’elle désire dans ce domaine qui demande une grande persévérance!

Amélie Nadeau

Cet article est la gracieuseté du Journal Étudiant L’EXCEPTION, du Collège Saint-Paul. Tous droits réservés. Merci beaucoup!