Voici un article du Journal étudiant d’Armand-Corbeil. Un grand merci!Handout picture released by the Sergipe State Environment Administration (Ademas) on September 27, 2019, showing a barrel of oil spilled on a beach in Barra dos Coqueiros municipality, Sergipe state, Brazil. (Photo by HO / ADEMAS / AFP PHOTO)
Il n’y a pas longtemps, des marées noires se sont déclarées le long des plages de l’État de Bahia, au Brésil, et c’est une véritable catastrophe selon bien des scientifiques. Parmi ces gens se trouve Mariana Thevenin, une océanographe, qui a d’ailleurs fondé avec des amis le groupe Gardiens de la côte, mobilisant ainsi plusieurs centaines de bénévoles pour nettoyer le littoral de ses trop nombreuses galettes de pétrole.
Des milliers de personnes sont venues d’elles-mêmes pour ramasser le pétrole, la plupart ne disposant même pas du matériel de protection nécessaire, ce qui fait que certaines se sont sans doute ramassées à l’hôpital. D’ailleurs, des images-choc ont été dévoilées, dont la photographie d’un jeune garçon sortant de l’eau souillée, les bras et les jambes recouverts de pétrole. Sur une autre photo, on peut y apercevoir un bénévole tentant tant bien que mal de nettoyer le pétrole étendu sur ses jambes.
A boy is seen coming out from the sea after work removing oil spilled on Itapuama beach located in the city of Cabo de Santo Agostinho, Pernambuco state, Brazil, on October 21, 2019.
De plus, il est important d’agir pour l’économie de tout le nord-est brésilien, qui est une région pauvre qui dépend grandement du tourisme. Un propriétaire d’auberge s’est même mis à pleurer en voyant tous les dégâts causés par les marées toxiques d’hydrocarbure, dont plus de 1000 tonnes ont été recueillies.
Malgré toutes ces informations troublantes, les galettes de pétrole dans les mers du Brésil ne suscitent pas encore la même émotion internationale que les feux de forêt en Amazonie. Toutefois, certains spécialistes considèrent que c’est tout aussi préoccupant. L’une d’entre eux, Anna Carolina Lobo, responsable du programme de protection des océans du Brésil, estime que les côtes mettront au moins une vingtaine d’années à s’en remettre, donc que l’impact économique pour la pêche et le tourisme est énorme.
Même si le ministre de l’Environnement assure que le gouvernement a pris les mesures adéquates dès le début, il a fallu 41 jours pour que le plan d’urgence national prévu pour cette situation soit mis en place. Cette semaine, environ 5000 militaires ont été mobilisés, mais ce beau déploiement a eu lieu plus de 50 jours après l’apparition des premières galettes sur les plages.
Le ministre de l’Environnement a même insinué qu’un navire de l’ONG pourrait être à l’origine de cette catastrophe, où plusieurs dizaines de tortues, d’oiseaux et de dauphins sont morts. Il pourrait y avoir d’autres mortalités animales, car les marées se dirigent maintenant vers une zone de migration de baleines. En plus de tout cela, il s’agit d’un pétrole à forte densité, ce qui le rend plus difficile à repérer, car il s’écoule au fond de la mer. C’est un désastre environnemental sans précédents, dont l’impact naturel sera visible durant des années encore.
Si l’on veut éviter que cela se reproduise au Brésil ou n’importe où, il est primordial d’agir, et de manière radicale. Ces marées se dirigent maintenant vers une zone de migration de baleines.
Nous devons trouver un moyen de substituer le pétrole par un autre carburant avec une empreinte écologique considérablement moins importante, et ce, pour tous les moyens de transport. On doit, partout à travers le monde, apprendre de nos erreurs (de négligence, surtout) pour que cet événement ne se reproduise plus jamais. Chaque pays doit, à sa façon, prendre des initiatives pour éviter toute catastrophe écologique et les graves répercussions qui s’en suivraient. Pour le bien de notre planète et des générations futures, nous nous devons de changer nos habitudes de vie, et rapidement.
Par Sofia Pelletier