La catastrophe de Tchernobyl

On est le 26 avril 1986 à 1 h 23 du matin lorsque le réacteur numéro 4 s’engage dans une explosion fatale. Ce qui aurait dû être un essai de sécurité deviendra rapidement l’accident nucléaire le plus grave de l’histoire. Bien qu’il ne cause que 28 morts lors de ses événements, les répercussions de Tchernobyl, située dans l’actuelle Ukraine, sur la santé, entraînèrent plus de 20 000 cas de cancer de thyroïde à être enregistrés (mais c’est difficile de savoir exactement combien de personnes ont été affectées et il y a eu plusieurs types de cancer associés). Un tel accident s’est produit en raison des défauts de conception et une enfreinte des règles de sécurité. Ainsi, dans ce texte, on portera sur les causes et les effets de l’accident de Tchernobyl.

Les défauts du réacteur RBMK

À la suite de la Deuxième Guerre mondiale, l’Union Soviétique développe la filière RBMK. Pour créer de l’électricité, on envoie un neutron à lente vitesse sur un atome d’uranium. Cet atome se fisse et engendre une chaîne de réaction incluant de l’énergie et d’autres neutrons. L’énergie produite permet ainsi le réchauffement de l’eau circulant dans les 191 tubes de forces contenant les 190 tonnes d’uranium. L’eau devenait alors de la vapeur, qui faisait tourner les turbines à vapeur qui génèrent de l’électricité par un générateur.

Or, le réacteur est considéré comme instable, sachant que son coefficient de vide était positif. Le coefficient de vide signifie la capacité de réagir face à une augmentation/diminution du taux de fission et de la chaleur produite. Lorsqu’on a un coefficient négatif, les neutrons disponibles pour la fission diminuent par capture à force que la température augmente. L’instabilité du RBMK était due au fait que l’eau refroidit à la suite de sa vaporisation, ce qui rendait la capture de neutrons moins efficaces pour empêcher les fissions à force que la température augmentait. Ainsi, le réacteur avait un coefficient de vide positif.

En plus d’une mauvaise confection, le réacteur RBMK avait un système d’arrêt d’urgence faible. En effet, durant l’essai, on enleva un grand nombre de barres qui permettaient d’arrêter les fissions pour augmenter la puissance de l’expérience. Lorsque la puissance s’est mise à augmenter à une vitesse importante, il fallait réinsérer les barres de contrôle le plus rapidement possible. Or, la procédure était trop lente (18 sec). Le composant de graphite des barres vient notamment nuire à l’arrêt d’urgence, puisque celui-ci est un matériau qui augmente la réaction de fission.

Les erreurs des opérateurs

Initialement, le test mené à Tchernobyl servait à déterminer si on serait capable de maintenir, en cas de panne, le refroidissement du cœur qui, malgré un arrêt de fission, continue à dégager de la chaleur. Alors, le 25 avril, la procédure d’arrêt commença en diminuant la puissance du réacteur. En raison d’une demande de la centrale électrique de Kiev, un retard de 12 heures sera imposé sur l’essai. À partir de ce temps, on a maintenu le réacteur à la puissance moitié de 1600 MWth. À minuit, on changea l’équipe de pilotage qui descendit la puissance sous le seuil de 700 MWth. Ce niveau rendait le réacteur instable et difficile à contrôler. Après une tentative de stabiliser la puissance à 500 MWth, celle-ci descendit drastiquement à 30 MWth. Depuis cette erreur, le moyen le plus préférable aurait été d’abandonner et de laisser le temps au xénon 135, un produit de fission, de disparaître en 24 h.

Néanmoins, les opérateurs décident d’augmenter la puissance afin d’effectuer leur essai. Par manque de coordination entre l’équipe et le personnel de la gestion de la sûreté du réacteur, ceux-ci ne furent pas au courant des dangers qui les attendaient. Des barres de contrôle furent enlevées pour faciliter l’automation de la puissance. À partir de 1h, on arrête les systèmes d’arrêt et de refroidissement. À 1h 23 :40, la température dans le circuit principal augmente drastiquement après l’arrêt des turbines. Le niveau de vapeur est maintenant incontrôlable. À 1h 23 :40, on commence l’arrêt manuel du réacteur par la chute immédiate des barres. Le coup de puissance à cet instant fut de 100 fois la puissance nominale. À 1 h 24, le réacteur 4 explose.

Les répercussions de l’accident sur la santé

Parmi les 600 travailleurs présents au cours d’événements, autour de 134, seront atteints de syndrome d’irradiation aiguë. À la suite de la catastrophe de Tchernobyl, des rayonnements ont été libérés dans l’atmosphère. Celles-ci étant principalement :
L’iode 131
Césium 134
Césium 137
Dans le cas de l’iode, la glande thyroïde chez l’être humain l’absorbe rapidement. Or, celui-ci a une demie de vie de 8 jours. Les isotopes du césium quant à eux sont de deux ans, les rendant ainsi des facteurs d’exposition à long terme. Par exemple, ils se retrouvaient dans la nourriture ingérée tel que le lait et l’air inhalée contaminée. Ce fut ainsi que les habitants de Pripyat ont été contraints d’évacuer leur ville seulement un jour après l’accident. Cependant, du point de vue international, personne n’avait conscience de ce qui s’était passé. On a dû attendre deux jours pour que l’URSS avoue. Malgré cela, la contamination radioactive affecte le ¾ de l’Europe et engendre plusieurs cas de cancer de la thyroïde notamment en Ukraine et en Biélorussie.

Conclusion

La catastrophe de Tchernobyl restera à tout jamais un événement marquant de notre courant de notre histoire. Causée par les défauts d’un réacteur et les erreurs humaines qui le précèdent, l’explosion du réacteur 4 entraînera la dissipation de produits radioactifs nocifs sur le plan de l’Europe. Il serait intéressant de voir l’évolution de cas de cancer au cours des années qui suivent.

Article rédigé par Maria Minza, secondaire 4, École d’éducation internationale de Laval

Sources:

S.A., LARADIOACTIVITE.COM, (réf. du 19 octobre 2025), Défauts de conception (RBMK) [en ligne], adresse URL: https://tinyurl.com/y8bfvep8

S.A., LARADIOACTIVITE.COM, (réf. du 19 octobre 2025), Réacteurs RBMK [en ligne], adresse URL: https://tinyurl.com/37cs6b73

S.A., LARADIOACTIVITE.COM, (réf. du 19 octobre 2025), Un essai malencontreux [en ligne], adresse URL: https://tinyurl.com/3wh2r6cs

S.A., LARADIOACTIVITE.COM, (réf. du 19 octobre 2025), Tchernobyl : circonstances et causes [en ligne], adresse URL: https://tinyurl.com/3at32p3r

S.A., Gouvernement du Canada, (réf. du 19 octobre 2025), Effets de l’accident de Tchornobyl sur la santé [en ligne], adresse URL: https://tinyurl.com/yjnxaz4p

S.A., Info Radio Canada, (réf. du 19 octobre 2025), Archives,La catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 [en ligne], adresse URL: https://tinyurl.com/yd2mvknv

Source de l’image:
https://pixabay.com/fr/photos/tchernobyl-sarcophage-nucl%C3%A9aire-4908677/

La Gazette de l’ÉÉIL