Article du journal étudiant LA GAZETTE DE LA FORÊT, de l’école secondaire d’Amos
Chers lecteurs de la Gazette,
J’ai lu le roman Délaissée, persécutée et jugée de Nancy St-Laurent, qui a été publié le 22 septembre 2021, par la maison d’éditions de Mortagne. Il contient 304 pages de pur plaisir ! Il est d’un genre littéraire autobiographique, mais je le décrirais aussi comme un récit d’apprentissage, puisqu’il y a des leçons à retenir. Selon moi, ce roman devrait faire partie du palmarès des meilleurs romans pour adolescents, et même pour adultes. Je vous confirme que j’ai adoré ce roman pour plusieurs aspects, dont voici les quatre principaux.
Pour commencer, l’originalité du récit est difficile à expliquer puisque ce roman est une histoire vécue. Je ne peux pas dire que cela est original. Cependant, cette histoire de maltraitance envers une enfant est très attachante. Dit comme ça, je peux paraître cruelle, mais au contraire, c’est pour le côté vrai et possible que ce récit m’a tant bouleversée. J’étais incapable de décrocher de ce livre, car il me gardait allumée tout au long avec la petite voix dans ma tête qui me disait : « mais c’est impossible que quelqu’un fasse vivre ça à une simple enfant demandant seulement de l’amour ! » Ce livre sort certainement de l’ordinaire, comme c’est un sujet tabou, surtout que madame St-Laurent décrit le manque de jugement que la DPJ a eu dans son dossier. C’est justement parce qu’elle a été appelée à témoigner devant la commission Laurent qu’elle a décidé d’écrire ce roman rempli de souvenirs ou même, je dirais de cauchemars.
Deuxièmement, le style de l’auteure est assez simple puisqu’elle raconte sa propre histoire ; elle utilise un langage assez simple à comprendre et à interpréter. La façon dont le roman est divisé est aussi très simple et nous permet de bien se situer dans le temps et de comprendre certaines étapes de sa vie et comment elle les a vécues.
Ensuite, il y a les thèmes abordés. Il y a certainement le thème de l’amour, mais pas seulement l’amour entre conjointe et conjoint, surtout l’amour maternel qu’elle n’a malheureusement pas reçu. L’attachement aussi était abordé, la liberté, la solitude, la maltraitance et plus encore. Tous ces thèmes ont été abordés avec soin et nous ont permis de retenir certaines leçons, comme de défaire le préjugé que plusieurs ont envers les enfants de la Direction de la Protection de la Jeunesse, comme quoi ils ne savent pas s’occuper d’eux-mêmes ou d’avoir à leur tour des enfants, mais madame St-Laurent en est la preuve du contraire. Elle a eu deux enfants et a très bien su s’en occuper, contrairement à certaines personnes n’ayant jamais eu affaire avec la DPJ et ne sachant pas comment s’occuper de leurs enfants.
En quatrième point, les personnages étaient faciles à aimer ou à détester. Je dirais que j’ai plus détesté les personnages dans ce roman, non pas parce que la description était mauvaise ou qu’ils étaient endormants, mais puisque justement, ils étaient très bien décrits et que j’arrivais aisément à me faire une image bien précise de ce genre de personne et ainsi de les détester à cause de leurs agissements.
Pour conclure, je crois que oui, ce livre devrait faire partie du palmarès des meilleurs romans pour adolescents. Ceux qui raffolent des récits magnifiquement écrits et relatant des faits vécus vont adorer ; je vous le recommande certainement. Je vais assurément continuer à lire dans cette même collection, même que mon choix s’est déjà arrêté sur le roman La fin de ma faim. Je vous en redonne des nouvelles.
Mes plus sincères salutations,
Aurélie Gosselin
PHOTO : Babelio, https://www.babelio.com/livres/St-Laurent-Delaissee-Persecutee-Jugee/1358873